Lombok attire de plus en plus de touristes en quête d’une expérience différente d’un Bali surpeuplé. En effet, ce ne sont pas les activités qui manquent : plages de sable blanc, spots de surf, forêt luxuriante, champs de tabac et rizières, et bien sûr le Gunung Rinjani – un des plus hauts volcans actifs d’Indonésie. Lombok semble être la version plus tranquille de Bali. Après notre croisière à la rencontre des dragons de Komodo, nous avons passé près d’une semaine à découvrir Lombok. Après quoi nous avons filé vers les îles Gili auxquelles je consacrerai un article entier.
Que faire à Lombok ?
Il faut dire que nous avions deux principaux objectifs en arrivant sur l’île. Le premier était de prolonger notre visa au bureau d’immigration de Mataram, et le deuxième était de faire l’ascension du Gunung Rinjani. Comme les dates ne se goupillaient pas au mieux, nous en avons profité pour en voir plus que prévu et le moins qu’on puisse dire c’est que ce fut une semaine mouvementée ! Entre plages et attente au bureau de l’immigration, entre farniente et trek interminable, entre rencontre avec des amis et accident de voiture (oui, oui !)… voici un petit condensé de nos moments sur l’île.
Comment venir à Lombok ?
Lombok est très bien desservie par les transports. Tu n’as que l’embarras du choix selon ta provenance.
Avion : il y a un aéroport international près de Praya dans le centre sud de l’île. Nombreux vols pour Bali et Java et aussi les hubs de Singapour et Kuala Lumpur. En revanche un peu moins vers Flores.
Bus : de nombreux bus rallient les principales villes des îles de Bali et Java. Les billets comprennent les passages en ferries. Pour trouver les billets, pas besoin d’aller loin, il suffit souvent de demander à sa homestay et de comparer les prix avec des agences.
Bateau : depuis Bali, de nombreux ferries publics vers Lembar. A l’est, le port de Labuhan Lombok (à ne pas confondre avec Labuan Bajo (lien)), fait la liaison jusqu’à Sumbawa. Autre option, tu peux partir en croisière 4j/3n depuis Labuhan jusqu’à Flores. Nous avons fait le voyage dans le sens inverse. Une superbe option !
Comment se déplacer à Lombok ?
Là encore, il est très facile de se déplacer à l’intérieur même de l’île.
Location de scooter, la meilleure option : une fois n’est pas coutume, louer un scooter est très bon marché. Cela revient à 4€ pour la journée entière et +2€ grand max pour le plein. De plus, les routes sont en bon état et on a la liberté d’aller et venir au gré de nos envies. Attention toutefois, il n’y a jamais d’assurance avec la loc. On ne compte même plus le nombre de touristes qu’on a croisés avec des croûtes immenses qui témoignent de sacrés gadins à scooter. (Et ça c’est quand tu t’en sors bien)
Transport local : de nombreux bemos font la liaison entre les différentes villes de l’île mais les trajets ne sont pas bien clairs il faut le dire. Bien se renseigner à sa homestay.
Grab : le Uber local ! Que dire : tellement pratique et peu cher. Pas besoin de négocier le tarif. Le seul inconvénient : il faut trouver de la wifi pour le commander si tu n’as pas de sim locale.
Deux jours à Kuta dans le sud de Lombok
Comme dit plus haut, nous souhaitions nous rendre à Mataram, la capitale de Lombok, pour prolonger notre visa sauf que nous débarquons sur l’île un samedi et le bureau n’est ouvert que du lundi au vendredi. On a donc décidé de passer deux jours à Kuta dans le sud de l’île où de belles plages turquoises semblent nous tendre les bras. Après avoir débarqué à Labuhan après notre croisière, nous nous entassons dans un van au maintien douteux pour 2h de route. Nous arrivons à Kuta à 10h du matin. Quelle différence avec tout ce que nous avons vu à Java et Flores ! On sent tout de suite que l’endroit est beaucoup plus touristique. On trouve des cafés et restos branchés, et des australiens aux cheveux longs et à la planche de surf greffée au bras. En arrivant, on s’installe dans un café avec wifi pour repérer les homestays à prix abordables. Bon ça, c’était sans compter la coupure internet générale qui durera 28h en tout. Qu’à cela ne tienne, je m’y colle à pied pendant que Flav garde nos affaires. Après avoir trouvé notre palace pour le week-end, on négocie un scooter pour la ½ journée restante et on se rend à la plage de Tanjung An.
La plage de Tanjung An
Pour s’y rendre, je te conseille d’utiliser l’application maps.me car la plage n’est pas bien indiquée et la route n’est pas intuitive.
A notre arrivée, on nous indique le parking. Il est coutume en Indonésie de payer sa place en échange d’une surveillance accrue (si, si !). Ca ne coute pas bien cher et on est tranquille.
La marée basse laisse apparaître les algues sur la plage de Tanjung An
La plage de Tanjung An est en fait une baie de sable blanc en fer à cheval et à l’eau turquoise. De part et d’autre, l’eau s’écrase contre des rochers. Malheureusement, la marée basse est presque au maximum, le sable est plein d’algues parsemées de plastique ci-et-là. Plus loin, la plage est nettoyée mais on remarque que même au milieu de la baie, les gens n’ont l’eau qu’au niveau des genoux. L’envie de se baigner nous passe et on décide de se rendre sur les collines côté ouest de la plage d’où on admire la mer indo-australe et ses magnifiques vagues.
Aperçu de la plage depuis la colline ouestCheveux au vent et air iodéPanorama de Tanjung An, en forme de fer à cheval
La plage de Kuta
Le lendemain, on décide de rester dans les environs de l’hôtel pour régler de l’administratif : achat de billets d’avion et autres réservations. On se rend à la plage de Kuta, mais quelle déception ! La promenade en béton est déglinguée, les bateaux de pêcheurs prennent toute la place (on ne leur en veut pas pour ça) mais le peu d’espace libre qui reste est plein de détritus rejetés par la mer. Très peu pour nous, on retourne dans notre chambre d’hôtel, un peu déçus on doit le dire.
Où dormir à Kuta ?
Banyu Urip Homestay : un petit hôtel bien propre en plein centre de Kuta avec sdb privée et piscine. Les gérants sont sympas et le petit-dej inclus se prend dans le petit café attenant à la déco luxuriante très agréable. Négocié à 200k idr la nuit soit 12€.
Banana shake et café indonésien à la homestay Banyu Urip
Où manger à Kuta ?
L’embarras du choix quand on a un budget européen. L’offre est vaste et adaptée au touriste en saturation des spécialités locales comme nous.
Pour manger healthy dans un cadre moderne : Bush Radio. Ok ce sont des prix touristes (compter 5€ pour une salade, 2€ pour un smoothie…crois-moi, une fois qu’on s’habitue aux prix locaux, c’est bien plus cher que la moyenne) mais que c’est frais, sain et bon ! Rien de mieux après nos 4 jours en mer à manger du riz assaisonné au soja ! Mention spéciale au délicieux smoothie salty caramel moka : caramel/moka/banane… mmmh un délice.
Pour manger un BBBG, autrement dit, un Bon Burger Bien Gras : KRNK. Une salle ouverte sur la rue, une ambiance industrielle, des steaks cuits devant tes yeux. C’est très bon, dommage que les frites soient en supplément.
On avait bien envie d’explorer encore plus de restos qui avaient l’air bien sympa mais notre budget limité nous en a empêché.
Bilan des deux jours à Kuta Lombok : On repart de Kuta complètement déçus. L’endroit est prisé des surfers et on s’attendait à retrouver un littoral naturel. Au lieu de ça, les marées ont amené bien des déchets sur les plages de sable fin et les environs ne sont pas mieux entretenus. Certes, nous n’avons visité que ces deux plages et peut-être cela vaut le coup de s’éloigner plus pour avoir des paysages authentiques. Pour nous, c’est direction Mataram le lundi matin pour prolonger notre visa.
Senggigi et la côte ouest de Lombok
Se déplacer de Kuta à Senggigi : de nombreuses agences vendent des transports en tout genre de Kuta vers de nombreuses villes de l’île. Impossible de les rater. Nous avons pris un van privé qui nous a déposé devant le bureau de l’immigration de Mataram pour 180 000 idr à deux soit 5,5€ chacun.
Renouveler son visa touristique à Mataram, capitale de Lombok
Pour renouveler son visa, il faut préalablement bien se renseigner sur le site diplomatie.gouv.fr. On y trouve toutes les informations et les sites gouvernementaux officiels. Lors de notre passage en 2019, il est possible de prolonger une fois un visa délivré à l’arrivée pour une période de 30 jours. Voici la procédure :
Au moins une semaine avant la date d’expiration de ton visa, rends-toi dans un bureau de l’immigration. On en trouve dans les grandes villes et les capitales régionales. On s’est dit que celui de Mataram devait être moins bondé que celui de Denpasar à Bali qui concentre la majorité des touristes.
Apporte ton passeport, une photocopie du passeport et du billet retour (à une date comprise dans la période de renouvellement)
Soigne ta tenue vestimentaire ! Pantalons pour les hommes, pas de tongs. On a vu des touristes se faire rembarrer !
Les frais s’élèvent à 500 000 idr (à avoir en cash). Tu dois peut-être te rendre deux fois au bureau dans un intervalle de 3 à 5 jours.
Attention, ne te fais pas avoir. Si tu souhaites effectuer un séjour en Indonésie d’une durée maximale de 30 jours, les français n’ont pas besoin de payer de visa. En revanche, pour rester plus de 30 jours, il faut absolument demander un visa à l’arrivée (VOA) qui coûte 35$ (500 000 idr) valable 30 jours et renouvelable une fois pour une période de 30 jours. Si on ne paie pas le VOA, il est par la suite impossible d’étendre son séjour. Ou alors cela vous mettra dans une situation peu enviable : régularisation de situation, amendes, possible détention, etc. En résumé : pour un séjour sur place de 30 jours max : c’est gratuit, pas de visa, pour un séjour sur place de plus de 30 jours : il faudra payer 2 x 35$ soit 70$, une fois pour le VOA et l’autre pour l’extension.
Mataram ayant très peu d’attrait touristique n’est pas une ville plaisante pour patienter autant de temps, du coup nous avons décidé de passer 3 jours dans les environs de Senggigi.
Senggigi est la station balnéaire traditionnelle de Lombok. Elle s’étend le long d’une succession de baies ourlées de plages de sable blanc au pied des cocotiers et de jungles montagneuses. Malgré cela, l’artère principale constituée de la route principale, manque cruellement de charme. Il faut donc se tourner vers la côte, qui elle n’est pas encore pourrie par le tourisme de masse, comme à Bali.
On a eu la plaisir d’être rejoint par Léa et Nico, un sympathique couple de lausannois qu’on avait rencontré dans notre hostel de Banyuwangi. On a loué un scooter pour la journée pour explorer les environs.
Pura Batu Bolong
Il a la réputation d’être le plus joli temple de Lombok. Des locaux viennent déposer des offrandes aux 14 autels et pagodes agrippées au promontoire volcanique qui s’avance vers la mer. Une cavité naturelle s’ouvre dans la roche, d’où son nom qui signifie littéralement « rocher percé ».
Pura Batu Bolong
Gare au genou apparent!
Temple Pura Batu Bolong
Coco Beach à Pantai Kerandangan I
On a passé une bonne partie de la journée dans ce restaurant de bord de plage situé dans un cadre de rêve à l’écart de la grand-route. Les plats sont bons et le bar propose d’authentiques toniques aux jamu (plantes médicinales) faits maison. La plage est presque déserte, propre et on se prélasserait bien des heures sous les cocotiers à regarder la mer.
On s’aventure sur les petits chemins pour trouver de belles plages
Senggigi Beach
Si la ville n’est pas franchement agréable, la plage, elle, est plutôt jolie si on s’éloigne de la jetée. Par contre, il vaut mieux avoir des chaussures pour aller dans l’eau car il y a de nombreux rochers dans le fond.
Une plage de la côte ouest de LombokLe concept du café indonésien (ici un iced coffee with milk) : le café moulu est mis dans la tasse et il faut le laisser décanter, attention à la dernière gorgée 😉
Malaka Cliff
Voici un endroit sympathique pour regarder le coucher de soleil et admirer les îles Gili de loin. Plein de petites warungs où s’acheter des gourmandises.
Bilan Senggigi et la côte ouest de Lombok : La route côtière à l’ouest de Lombok est en très bon état. En plus, on longe à la fois une belle végétation à l’est et la mer à l’ouest. On déplore tout de même la pollution et les nombreux déchets qu’on aperçoit bien trop souvent depuis la route. C’est un bon compromis pour patienter le temps de renouveler son visa mais on ne conseillerait pas de s’y attarder autrement. Il y a des endroits bien plus jolis, plus intéressants dans le reste du pays.
Où dormir à Senggigi ?
Rumah Putih Abu Abu homestay
Rumah Putih Abu Abu: une homestay haut de gamme avec grande chambre, sdb semi-extérieure, piscine, délicieux petit-déjeuner maison… le problème c’est qu’on ne veut plus en partir ! Bien placée, à 5km au sud de Senggigi, location de scoot possible. 340 000 idr la nuit (=20€, notre logement indonésien le plus cher des 2 mois passés ici)
Où manger à Senggigi ?
Villa Stanley Restaurant : à l’abri de la route, un cadre très joli et de la nourriture internationale. (Oui, j’ai mangé une soupe de potiron et un cordon bleu sous 30 degrés). Certes moins authentique que les warungs d’à côté, mais on sature du riz/saté.
Coco Beach : évoqué plus haut. Un cadre idyllique sur la plage et sous les cocotiers.
2 réflexions sur “Visiter Lombok en une semaine”