Après 3 jours dans le salar d’Uyuni, nous arrivons à la frontière avec le Chili. Nous passons par le poste de douanes bolivienne, une casemate en adobe et toit en tôle qui est dans un état pitoyable. Comme pour l’entrée dans le pays, aucun contrôle des sacs.
L’accueil est des plus froids. Il nous faut payer 15 Bs pour faire tamponner le passeport et nous prenons le bus pour rejoindre la douane chilienne. Le chauffeur est sympathique et ne manque pas d’humour quand il s’agit de nous expliquer comment ça va se passer, ce qui est autorisé ou non… Au bout de quelques minutes, nous arrivons sur une route asphaltée et, plus tard, au pied d’un bâtiment moderne. Le contraste est saisissant. Les douanes chiliennes sont très très très lentes. Tout est inspecté véhicule après véhicule. Aucun fruit, feuille de coca… n’est accepté. Il faut compter 15 min par véhicule en moyenne. Nous sommes le cinquième, nous attendrons une heure. Nous avons de la chance, certains touristes en ont attendu plus de 4 ! Mieux vaut donc s’armer de patience.
Une fois notre tour arrivé les formalités concernant le passeport sont vite réglées. C’est la fouille des sacs qui prend le plus de temps. Les douaniers sont souriants, gentils et font même de l’humour… On est vraiment dans un autre monde. Nous reprenons la route pour 40 min jusqu’à San Pedro, le chauffeur nous donne quelques renseignements sur le trajet et s’arrête même pour nous montrer des lamas !

La ville
Une fois arrivée à San Pedro, nous nous dirigeons vers le centre-ville pour retirer de l’argent. Il faut savoir que, comme à Rurrenabaque, il n’est pas rare que les distributeurs soient en rupture de stock ! Sois donc prévoyant ! Heureusement ça ne tombe par sur nous cette fois-ci.
Nous nous attendions à une petite ville délabrée et sans aucun charme, comme Uyuni, mais à notre grande surprise nous tombons sur une petite bourgade plutôt sympathique.

Certes la ville est en adobe, mais les murs sont peints en blanc, ce qui donne une certaine uniformité qui n’est pas pour nous déplaire. Les gens sont sympathiques, serviables et la nourriture est complètement différente et un peu plus travaillée. Il n’en faut pas plus pour nous la faire apprécier ! De plus, depuis de nombreux endroits de la ville, on voit les volcans alentours et en particulier le majestueux Licancabur de forme presque parfaitement conique.

Qu’y a-t-il à voir dans les environs ?
Beaucoup de gens nous avaient dit qu’après Uyuni, les lagunes et sites d’Atacama ne valaient pas le détour… on n’est pas tout à fait d’accord avec ce diagnostic. La ville, si elle est agréable, est très vite visitée. Il n’y a que peu de choses à voir hormis peut-être le musée des météorites et la petite église, récemment restaurée.
Le principal intérêt de venir ici, c’est d’explorer les environs. Mais attention on n’est plus au Pérou ou en Bolivie. Tout est beaucoup plus cher ! Au point que nous avons écourté, avec regret, notre séjour. Voici la liste des principaux sites environnants :
– La Valle Arcoiris (vallée arc-en-ciel) et pétroglyphes de Yerbas
– La Valle de la Luna (et de la Muerte)
– La laguna Cejar, les Ojos del Salar et la laguna Tebenquiche
– Le tour astronomique avec SPACE
– Le salar de Tara (fermé au moment de notre passage)
– Mais aussi : les lagunas escondidas, la garganta del diablo, les thermes de Puritama que nous n’avons pas eu l’occasion de visiter
Afin de réduire la facture, mieux vaut payer en cash et prendre les tours avec la même agence pour obtenir des réductions. Mais attention, il y a beaucoup d’agence et toutes ne se valent pas ! Choisis donc la bonne !
Partir en excursion seul ou en agence ?
Si vous êtes plus de deux, il sera très certainement plus intéressant financièrement de louer un véhicule et de tout faire en autonomie. Le seul soucis c’est que tu n’auras pas de guide.
Certaines excursions, comme la valle de la Luna et de la muerte (voire la laguna Cejar pour les plus courageux) se font très bien seuls, à vélo pour les motivés et sont beaucoup moins chers. Mais attention il fait très chaud et ça grimpe par endroit ! Pour plus de détail, lis l’excursion qui t’intéresse !
Pour les autres sites l’agence représente un bon compromis mais il y en a à tous les prix. Les mieux notés étant un peu chères pour nous, nous sommes partis avec Latchir Expeditions et nous n’avons pas été déçus.
Où dormir à San Pedro ?
Comme dit plus haut le logement est très cher à San Pedro et il faut reconnaitre que le service n’est pas à la hauteur du prix payé. Il faut savoir que tu es au milieu du désert, dans l’une des villes les plus touristiques, donc des plus chères, du pays. Ne t’attends pas à une connexion wifi sans faille ou à des services de qualité. Il ne sert pas à grand-chose de viser le moyen de gamme, les services seront identiques et pas beaucoup mieux… à moins de payer vraiment plus cher. On en a eu entre 20 000 et 35 000 pesos pour une chambre double sdb commune dans un état moyen. Rien de vraiment recommandable.
Où manger ?
La pica del Indio : le meilleur rapport qualité prix de la ville pour nous. Plats corrects et menus midi et soir à 5500 pesos (7,5€) comprenant entrée, plat, dessert.
Adobe : cadre sympathique, toit ouvert et feu de bois. Bons plats mais un poil cher.
Glacier Tierra del sol : il y a deux glaciers principaux à San Pedro : Babalu et Tierra del Sol. Babalu est bon mais nous avons trouvé celui-ci une pointure au-dessus et il proposait des glaces locales au chañar, rica-rica, quinoa au trois leche surprenantes et délicieuses.
Une réflexion sur “Que faire à San Pedro de Atacama ?”