Après avoir découvert le nord du Chili, dans le désert d’Atacama, voici notre deuxième aperçu de ce pays tout en longueur. Santiago, sa capitale, a un nom qui fait rêver. À une centaine de kilomètres de la mer, une cinquantaine de la Cordillère des Andes et une vingtaine des domaines viticoles, son emplacement est idéal. Mais la ville n’est pas de tout repos, ses 6 millions d’habitants engendrent des problèmes de pollution et de trafic difficiles à surpasser. Voici tout de même de quoi profiter d’un séjour dans la ville.
Le passage de frontière entre Mendoza et Santiago
Nous sommes arrivés à Santiago depuis un bus de jour de Mendoza en Argentine. La route entre les deux villes est vraiment plaisante, avec des sommets enneigés. En revanche, prends ton mal en patience ! Pas moins de 3 heures ont été nécessaires pour passer la frontière Argentine/Chili. La douane chilienne est très très pointilleuse sur les règles d’importation de produits et bien sûr, il y a une seule équipe pour gérer le flux des bus, poids lourds et véhicules légers… Pour les pressés, un avion sera plus adapté.
Conseil : en décembre, il fait très chaud à Mendoza, à Santiago aussi. Mais ce n’est pas le cas de ce poste de frontière perché à plus de 3 500m d’altitude ! Alors emmène un bon pull et un pantalon.

L’arrivée à Santiago
En arrivant à la station de bus de Santiago, on prend un taxi pour rejoindre notre Airbnb. On est directement mis dans le bain de la capitale. Le « chef » des taxis veut nous prendre une com juste pour avoir demandé à un taxi de nous prendre. On lui lâchera un petit billet puis on prend la route. Que de trafic ! Et cette odeur ! Il arrive qu’on ressente directement un bien-être dans certaines villes et d’autres dans lesquelles on se projette déjà dans la future étape… Santiago fait partie de ces dernières. Mais j’aime bien voir les choses de mes propres yeux et tant qu’à faire, comme on avait 2 jours à y passer, on a essayé de trouver des trucs sympas. Suis le guide 😊
Avertissement : avant de lire les lignes qui vont suivre. Je souhaiterais t’indiquer qu’il y a de nombreux pickpockets à Santiago et qu’il y règne une certaine insécurité si l’on ne suit pas des règles simples de voyageurs. À titre d’exemple, on a vu une dame se faire voler sa voiture sous ses yeux alors qu’elle sortait juste faire une mini-course. Elle avait laissé les clés sur le compteur, dans le quartier de Bella Vista qui est pourtant réputé être l’un des plus safe… Sans virer à la paranoïa, si tu suis ces quelques règles, ça devrait bien se passer : garde ton sac à dos devant toi quand il y a foule, ne porte pas de bijoux, ne sors pas ton téléphone à tout va, sois prudent en sortant ta GoPro ou ton appareil photo. Tous ces objets représentent pour la plupart des chiliens plusieurs mois de salaires.
1- Visiter la Plaza de Armas
Son tracé date de 1541 et c’est ici qu’a été fondée la ville de Santiago par Pedro de Valdivia, un conquistador espagnol. Autour de la place, on y trouve la cathédrale, la Municipalidad et le palacio de la Real Audencia qui abrite aujourd’hui le Museo historico nacional. Ce dernier est gratuit et très intéressant, il retrace chronologiquement toute l’histoire du pays. Si tu as de la chance, tu pourras monter jusqu’au sommet de la tour où une belle vue de la place t’attend.

Juste à côté, le bâtiment qui abrite aujourd’hui la poste Correos est architecturalement intéressant. Nous y étions juste quelques jours avant Noël et j’ai adoré le concept de courrier au Père Noël : les lettres des enfants atterrissent ici et sont en accès libre. En lisant les lettres, n’importe qui peut choisir de parrainer anonymement un enfant et de lui envoyer les cadeaux dont il rêve. Un concept sympa !
La place ne semble pas impactée par le bordel environnant et elle est toujours animée avec les cireurs de chaussures, les joueurs d’échecs, les palmiers et les jets d’eau.
2- Parcourir les rues piétonnes de Santiago
De la plaza de Armas partent des rues piétonnes, certes dénuées de charme, mais ça et là, on voit tout de même quelques bâtiments ayant résisté aux différents tremblements de terre et le cœur de l’animation de la ville est ici. Toute la calle Bandera a été transformée en œuvre street art !

3- Faire un tour dans le barrio Paris-Londres
C’est un tout petit quartier au sud du centre historique qui présente des édifices aux architectures tantôt britanniques, tantôt françaises et un peu Art déco. On en a profité pour visiter la Iglesia San Francisco juste à côté, qui est l’édifice le plus ancien de Santiago ! Intérieur très sobre.

4- Déguster les glaces de Emporio la Rosa et se visiter le quartier Lastarria
Parmi les 25 meilleurs glaciers du monde ! Enfin, c’est ce qu’ils disent. Moi qui suis une grande fan de glaces, je dois dire qu’elles sont délicieuses. Les sorbets ont le bon goût du fruit, les crèmes glacées ne sont pas trop sucrées. J’ai eu un vrai coup de cœur pour frutos del bosque (fruits des bois), et j’ai aussi adoré vanille (qui n’est pas d’un jaune chimique), limon-albahaca (citron-basilic), framboise-menthe et frutilla-açai (fraise-açai), dulce de leche… ouais enfin tout ce que j’y ai goûté, haha ! En plus, les portions sont énormes. 2 boules équivalent à 4 chez nous ! On a limite du mal à terminer.

De plus la boutique d’Emporio la Rosa se trouve dans le quartier Lastarria, assez mignonnet de style dit « français ». Il est tranquille et essentiellement habité par des artistes et des intellectuels.

5- Se promener dans les parcs
Le quartier de Lastarria est bordé de parcs. Au nord, le parque forestal est agréable pour une promenade qui ne sent pas les pots d’échappement. Il abrite le museo nacional de bellas artes. A l’est, le cerro Santa Lucia est une petite colline qui constitue un agréable parc très ombragé avec nombreux escaliers et fontaines.
6- Passer devant La Moneda
C’est le palais du président. Son nom vient du fait qu’il abritait à l’origine la frappe de la monnaie. Son architecture un peu austère est due à la destruction du bâtiment lors du coup d’Etat de 1973. Le 11 septembre 1973, l’armée chilienne, avec le soutien de la CIA, bombarde le palais et prend le pouvoir. Salvador Allende « se suicide » (version officielle) le jour-même et le dictateur Pinochet prend le pouvoir. Il ne se visite pas.

7- Arpenter les rues du quartier Bella Vista et visiter la maison de Pablo Neruda
Au pied du cerro San Cristobal, voici un quartier avec quelques demeures sympathiques et colorées. Attention aux apparences cependant, lis bien notre avertissement en intro. Il y a des restos sympathiques notamment dans le patio BellaVista qui offre un beau choix dans un cadre agréable. On vient aussi dans le quartier pour visiter la Chascona, la maison de Pablo Neruda, le poète chilien le plus célèbre. C’était la résidence de ville du poète. Elle est composée de 3 demeures accrochées au cerro, au milieu d’une belle végétation. La déco est résolument tournée vers la mer, car Neruda avait une fascination pour l’univers marin mais en avait peur. Il se qualifiait de « marin terrestre ». La vue sur la Cordillère n’est malheureusement qu’un vieux souvenir car les constructions alentours sont bien trop hautes. Dommage. Les photos étaient malheureusement interdites dans la Chascona et vu qu’on a assisté à un vol de voiture en direct, on s’est abstenu de sortir l’appareil photo dans le quartier… Ca refroidit légèrement !
Où manger à Santiago du Chili ?
On a trouvé les restaurants assez chers à Santiago. Mais dans le quartier de Bella Vista, on a bien aimé l’italien Vendetta dans le patio Bella Vista qui fait deux pizzas pour le prix d’une et des pâtes maison.
Dans le centre, on peut aussi manger des fruits de mer dans des restos bouis-bouis du mercado central. Face au marché, ces bouis-bouis se trouvent dans l’aile gauche ! Dans le hall principal, il n’y a que des restos attrape-touriste 3 fois plus chers qui te vendent la même chose.
Où dormir à Santiago du Chili ?
Je ne conseillerai pas notre Airbnb dont le propriétaire était inexistant. Il était certes bien placé sur l’Avenida Santa Maria mais il y faisait très chaud et impossible de dormir avec les fenêtres ouvertes vu le bruit.
En somme, Santiago n’est pas un incontournable selon moi. Mais si tu es curieux, alors ça vaut le coup d’y consacrer 2 jours minimum. De plus, si tu viens de Mendoza, Santiago est sur la route de Valparaiso.
Une réflexion sur “Les immanquables à Santiago du Chili”