C’est reparti ! Après un gros break sur le blog – et je sais que beaucoup d’entre vous attendent la suite, MERCI ! – pour profiter pleinement de la fin de notre tour du monde et se remettre doucement dans le bain après un retour partagé entre joie et tristesse, nous revoilà enfin plongés dans l’avant-dernier pays traversé.
Après la culturelle Yogyakarta, nous prenons un train de jour cette fois pour pouvoir admirer les paysages javanais. (On traverse villages, rizières et palmeraies). Nous arrivons à Probolinggo, point de départ pour monter sur le volcan Bromo. D’ailleurs, ce n’est pas le seul volcan de la région. L’est de Java est un concentré de volcans actifs qui font de ce coin de l’île une destination unique. Nous avons choisi de gravir deux d’entre eux : le Bromo et Kawah Ijen. Le premier est vénéré par la population locale tandis que le deuxième renferme la première réserve d’acide sulfurique au monde. Nous dédierons notre prochain article à ce dernier.
Mais revenons-en au Bromo. Culminant à 2329 m d’altitude, le Bromo est un volcan actif, qui est en fait situé dans un cratère encore plus grand de 11 km de diamètre appelé caldeira. Dans ce même immense cratère, se trouvent aussi les volcans Semeru (actif lui aussi) et Batok (éteint). Le tout constitue le parc national du Bromo Tengger Semeru. La caldeira est recouverte en totalité par une mer de sable ou plutôt de poussière de cendre volcanique. Bref, le paysage promet d’être grandiose. Nous voulions donc prendre notre temps pour visiter le volcan.
Il y a deux choses à faire quand on se rend au mont Bromo : la première, c’est de gravir le volcan, la deuxième, c’est observer le Bromo depuis un point de vue en particulier au lever du soleil.
Grimper au sommet du volcan Bromo
Nous nous rendons au village de Cemoro Lawang depuis Probolinggo. Un trajet d’1h30 en minibus à 30 000 idr/pers. Le chauffeur du minibus nous trouve notre homestay pour 150 000 idr en arrivant dans le village. C’est… rudimentaire ! Une mini-chambre, une salle de bain sans lavabo. Juste un seau d’eau froide et des toilettes turques… mmmh 😊 tout ce qu’on aime. Mais ce n’est pas grave, on ne va pas y rester très longtemps.
Vu que nous sommes arrivés à midi. On avale un déjeuner un peu frugal et on décide de s’attaquer au volcan. En effet, on peut le rejoindre à pied par un sentier qui part directement depuis le village. Il se situe juste à côté de l’hôtel/resto Cemara Indah d’où on a d’ailleurs un superbe point de vue sur la caldeira. Le gros point positif ? On n’a pas payé de droits d’entrée dans le parc national de Bromo Tengger ! Ce sont uniquement les jeeps qui paient à l’entrée officielle. Et bim ! 320 000 idr d’économisés soit 40€ à deux !
Le sentier pour descendre est assez raide mais court. On arrive donc très vite dans l’immense cratère de 11 km de diamètre et on se promène dans la mer de sable avec pour objectif de gravir le Bromo. En une petite heure, on arrive à son pied et après quelques marches, nous voilà au bord du cratère en un rien de temps. Le cratère est impressionnant, il mesure 800 mètres de diamètre et 200 mètres de profondeur. De la fumée s’en échappe. Je suis toujours tellement fascinée de me dire que si on pouvait entrer dans ce trou, on s’enfoncerait jusque dans les entrailles de la terre. C’est dingue, non ?


On peut faire le tour du volcan par un espèce de petite crête d’à peine 50 cm de large. Bien sûr, de part et d’autre ça descend à pic et comme l’essentiel du sol se compose de cendre, si on tombe, autant dire qu’il est presque impossible de se stopper. D’ailleurs, il n’est pas rare que certains touristes tombent du mauvais côté et finissent dans le cratère.

Autant de raisons qui font qu’on se contente de l’admirer depuis le côté aménagé du cratère 😊 En plus, on a une vue panoramique sur le volcan Batok qui est encore plus beau que le Bromo.

On retourne ensuite dans le village avant la tombée de la nuit. Demain, on se lève à 3h pour se rendre à pied au point de vue qui fait face aux volcans.
Lever de soleil sur le Bromo
Réveil matin 3h, on se réveille comme des fleurs… La nuit a été courte mais il faut dire qu’on a quand même bien dormi. Hop, hop, on revêt les habits chauds (ça fait d’ailleurs assez bizarre après les deux mois de Vietnam/Laos/Cambodge) et on part à la frontale !
Bien sûr, si la marche de nuit ne te dit pas, tu as l’option de partir en jeep mais c’est payant et tu ne gagneras pas de temps de sommeil. En arrivant au point de vue, il y a même un bouchon de jeeps qui se créée au dernier parking accessible et c’est à ce moment-là que tu es content d’être à pied (bon, pour le combo poussière + pot d’échappement injectés directement dans les poumons, on repassera).

Se rendre au point de vue Seruni
À savoir : il existe plusieurs points de vue. Le plus proche du village est Seruni Viewpoint et facilement accessible à pied. Le point de vue King Kong Hill se trouve à 1h de marche supplémentaire mais on a trouvé que la vue était déjà splendide d’en bas.
3,7 km séparent le village du premier point de vue appelé Seruni Viewpoint. Il faut compter une petite heure de marche. Pour le chemin d’accès à pied, rien de plus simple. En montant vers le sommet du village, prendre la branche droite du « Y » et rester sur la droite. On se retrouve alors sur une route goudronnée et si on fait attention, on se rend compte qu’il y a des plantations de légumes de part et d’autre de la route. En arrivant, on tombe sur un parking saturé de jeeps, il faut continuer plus loin. On passe alors devant une plateforme en béton et on doit emprunter un escalier. Le point de vue Seruni se trouve juste en haut de cet escalier. Comme c’était déjà noir de monde, on a décidé de poursuivre encore un peu plus haut et on a trouvé un spot très tranquille avec une vue splendide sur la caldeira.


Après avoir posé notre trépied, nous admirons les couleurs du lever de soleil à l’est et constatons la brume installée juste au-dessus de la mer de sable dans le parc Tengger. Les couleurs changent rapidement, la météo est exceptionnelle. Java nous offre enfin ce qu’on attend : un paysage à couper le souffle. Nous restons un bon moment avant d’entamer le retour vers l’hôtel en empruntant le même chemin.

Beaucoup de voyageurs ont fait comme nous et veulent retourner à Probolinggo après le lever de soleil. Par chance, le mini-bus se remplit très vite. Tout s’enchaine parfaitement, on aura même le temps de prendre le train le jour-même à 11h pour nous rendre à Banyuwangi, point de départ pour le volcan Kawah Ijen.


Le Bromo sans agence, comment faire ?
De nombreuses agences organisent des tours d’une journée depuis Malang ou Probolinggo. C’est bien sûr plus cher, mais ce qui ne nous convenait pas, c’est qu’on avait l’impression de faire le tour à la va-vite alors qu’on est dans l’un des plus beaux endroits de l’Indonésie : on part au milieu de la nuit depuis les grandes villes du coin, on enchaine le lever de soleil du point de vue et l’ascension du volcan pour être de retour vers midi. Alors que c’est très facile de faire tout ça par soi-même si un peu de marche ne t’effraie pas. Lis les paragraphes ci-dessous pour savoir comment t’organiser !
Comment rejoindre le Bromo ?
Il faut se rendre au village de Cemoro Lawang et, idéalement, y passer la nuit. Pour y arriver, deux solutions. La première est de faire le trajet en jeep privée depuis Malang (compter 2-3h). Le trajet est paraît-il magnifique avec une route qui grimpe dans les montagnes. La deuxième solution, et la plus économique, est de rejoindre Cemoro depuis Probolinggo. Tous les jours des mini-bus partent en face de la gare routière pour 30 000 idr/pers. Bon alors, ça c’est sur le papier. En vrai, le chauffeur attend que le minibus se remplisse (15 places) et il faut être patient. Sinon, si tous les voyageurs sont d’accord, on paie le supplément pour combler les places vides et on part de suite. On a donc payé 45 000 idr chacun au lieu de 30 000 soit 3€ au lieu de 1,90€. Ça reste correct.
Où dormir ?
Là encore, il faut dormir à Cemoro Lawang. Il y a de très nombreuses homestays malheureusement toutes d’une piètre qualité. Attends-toi à dormir dans un lit pas très confortable et à n’avoir ni lavabo, ni eau chaude dans la sdb commune. Tout se fait au seau d’eau. Le manque de confort pousse les gens à ne dormir qu’une nuit dans le village alors que les environs mériteraient de s’y attarder.
Petit conseil : dors le plus possible au sommet du village, tu seras plus près du départ pour les randos et la maigre différence de prix entre les hôtels ne justifie pas de s’imposer de la marche supplémentaire au beau milieu de la nuit.
Se rendre du Bromo à Kawah Ijen en train
Rien de plus simple ! Il faut retourner à Probolinggo en mini-bus (le point de départ se trouve au sommet du village à l’embranchement du « Y ») et prendre le train depuis Probolinggo jusqu’à Banyuwangi. A Banyuwangi, tous les hostels organisent des tours vers Kawah Ijen.
Attention, en haute saison, les trains peuvent vite se retrouver plein. Mais il est très facile de réserver son billet sur tiket.com C’est le seul site qui accepte les cartes bancaires étrangères moyennant une commission ridicule de quelques centimes d’euros.
4 réflexions sur “L’ascension du mont Bromo sans agence”