Après Paraty, nous retournons à Rio de Janeiro pour prendre un vol très matinal en direction du Nordeste brésilien. Nous commençons tout au nord à São Luis puis descendrons toute la côte jusqu’à Salvador pendant près d’un mois.
São Luis, seul ville d’origine française au Brésil
En 1612, trois navires français dirigés par Daniel de la Touche, seigneur de Ravardière, quittent Brest pour fonder une nouvelle France équinoxiale au Brésil. Ce sont eux qui arrivent dans ces contrées et fondent la ville en l’honneur du roi Louis XIII… d’où sont nom. Les français ne resteront ici que trois ans avant de se faire expulser par les portugais. Brièvement occupée par les hollandais de 1641 à 1644, elle fût reprise par les portugais. Elle a ensuite prospéré et connu son âge d’or grâce au commerce du cacao, du tabac et de la canne à sucre au XVII et XVIIIème siècle avant de s’orienter vers le commerce du coton qui la développa au point d’en faire la troisième plus grande ville du Brésil (devant São Paulo) au XIXème siècle. Elle y concentra une forte vie artistique et littéraire au point d’être surnommée l’Athènes brésilienne. Mais le marché du coton est entré en décadence entrainant la ville entière dans son sillage.

Que voir à São Luis ?
Aujourd’hui il ne reste de cet âge d’or que de vieilles bâtisses mal entretenues ou qui tombent en ruines. Un projet de restauration a bien été lancé en 2012 et les résultats sont visibles dans la partie haute de la vieille ville, près de l’avenue Dom Pedro II mais, comme souvent au Brésil, la corruption s’est invitée dans la danse. De plus, les architectes des « monuments du Brésil », encore plus pointilleux que ceux de nos « monuments de France » (si si, c’est possible), ne facilitent pas la chose. Il est quasiment impossible de modifier l’intérieur d’un bâtiment pour l’équiper des commodités contemporaines (WC, salle d’eau…). Si bien qu’il est plus simple pour un propriétaire d’attendre que ce dernier s’effondre pour reconstruire en conservant la façade. La ville aujourd’hui est donc un imbroglio de bâtiments restaurés juxtaposés à des ruines décrépies ou sur le point de tomber.
La partie haute de la ville avec le palais des lions, le palais de La Revardière, la cathédrale et l’avenue Dom Pedro II a bénéficié du programme de restauration. Les rues situées un peu plus bas (Portugal, da Estrela, do Giz, de Nazaré) et celles autour sont dans un état encore correct. C’est d’ailleurs là que la vie bat son plein. Mais si on descend encore un peu au sud vers le couvent das Merces, on commence à apercevoir les bâtiments en ruines et la pauvreté des habitants. Il n’est d’ailleurs pas très conseillé de s’éloigner davantage au sud et de les éviter totalement la nuit. De toute façon l’architecture et le climat te décourageront vite.

La ville, ou plutôt ce qu’il en reste, permet d’imaginer ce qu’elle a dû être durant son âge d’or. On regrette juste que le programme de restauration ne soit pas poursuivi et étendu aux autres quartiers car son potentiel est énorme et l’escale nous a été agréable.




Venir ici va surtout te permettre d’accéder au superbe parc national de Lençois à 200 km de là. On lui consacrera notre prochain article !
Où manger ?
SENAC : Restaurant de l’école hôtelière du Maranhão. Le menu de midi (50Rs ) est un buffet à volonté aux plats délicieux qui permettent de goûter à bon nombre de spécialités de la région. On s’est régalé !
Où dormir ?
Pousada Catarina Mina : Hostel simple et propre où on est très bien accueilli et très bien conseillé. Le petit déjeuner est délicieux et on est à 1 ou 2 rues des meilleurs endroits de la vieille ville.
J aurais écrit seulE avec un E
Le dim. 21 avr. 2019 à 08:17, A World to Explore a écrit :
> stephaworldtoexplore posted: « Après Paraty, nous retournons à Rio de > Janeiro pour prendre un vol très matinal en direction du Nordeste > brésilien. Nous commençons tout au nord à São Luis puis descendrons toute > la côte jusqu’à Salvador pendant près d’un mois. São Luis, seul ville > d’orig » >
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