Après 4h de bus depuis Colonia del Sacramento, nous arrivons à Montevideo, capitale de l’Uruguay. La ville est la plus grande d’Uruguay et borde le rio de la Plata. Comme Buenos Aires, la ville a un côté européen mais présente des contrastes tels que l’atmosphère ancienne et coloniale de la vieille ville et celle, plus moderne, des autres quartiers aux gratte-ciels. On s’est contenté de visiter la vieille ville sur une petite journée, avant de refiler vers le Nord-Est de l’Argentine.
Que voir dans la vieille ville de Montevideo ?
Sa visite s’effectue facilement à pied ou en vélo. Le quartier est situé sur la petite péninsule au sud-ouest de la mégalopole. Les principaux points d’intérêts sont la plaza de la Constitución, la plaza Zabala, la plaza Independencia et les rues piétonnes de Sarandi et Pérez Castellano. En dehors de ces endroits, on a trouvé que les bâtiments étaient assez abimés et ne présentaient pas de grand intérêt.

En prêtant attention aux odeurs de certaines échoppes, on s’est rendu compte que ça sentait l’herbe. Mais pas de la tisane, hein. De l’herbe du genre Marie-Jeanne. En effet depuis 2013, l’Uruguay a totalement légalisé la consommation de cannabis. Une première mondiale. Chaque Uruguayen peut, pour sa consommation personnelle, cultiver jusqu’à six plants et acheter 40g par mois en pharmacie. On suppose que ceci, cumulé avec la forte vie nocturne, contribue à la notoriété de la ville et au fort attrait touristique. Nous concernant, n’étant pas intéressé par cet aspect (on est un peu vieux jeu, désolé), on a pas trouvé la ville folichonne.


Flavien a particulièrement aimé visiter le museo de los Andes, consacré au crash du vol 571 de la Fuerza Aérea Urugaya… dit comme ça, ça ne parle à personne. Mais si je dis « crash de l’équipe de rugby dans les Andes en 1972 », je pense que tu situeras mieux. Ils en ont fait un film d’ailleurs (« les survivants »).
La glaçante histoire du vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya ou du « miracle des Andes »
Décollé de Montevideo pour aller jouer un match de rugby à Santiago de Chile, l’avion qui transportait l’équipe de rugby uruguayenne s’est écrasé dans le secteur de Mendoza, en Argentine, à cause d’une erreur de trajectoire et du mauvais temps. Des 45 personnes à bord « seulement » 18 moururent sur le coup ou les jours suivants. Les 27 survivants durent faire preuve d’ingéniosité, d’adaptabilité, d’espoir et de courage pour survivre pendant 72 jours, à 3500m d’altitude, dans de conditions extrêmes de températures (-25 à -45°C). D’ailleurs ayant très vite épuisé leurs maigres réserves de nourriture, ils essayent de manger les bandes de cuir arrachées aux bagages mais le traitement chimique du cuir est non comestible. Ils déchirent les coussins dans l’espoir d’y trouver de la paille mais n’y trouvent que de la mousse de remplissage. Nando Parrado annonce que pour survivre, il va manger le corps du pilote qui a été préservé par le froid. Plusieurs autres survivants ont d’ailleurs eu la même idée. Roberto Cannessa, un étudiant en médecine, montre à ses compagnons d’infortune comment découper méthodiquement le corps, avec des éclats de hublot ou des lames de rasoir. Ils feront de même avec les corps restants.
Par la suite, 10 autres moururent à cause d’hypothermie ou dans l’avalanche qui survint le 16ème jour. Les survivants apprirent plus tard grâce à une radio à pile que les secours abandonnèrent les recherches dès le 8ème jour, car l’avion de couleur blanche, était jugé indiscernable dans la neige. Trois d’entre eux décidèrent donc de partir à la recherche de secours. Après 10 jours de marche et 59 km, ils réussirent enfin à reprendre contact avec le monde extérieur. 72 jours après le crash, les secours arrivèrent enfin sur les lieux de l’accident pour porter assistance aux survivants restants. Au final, 16 personnes survécurent à deux mois d’enfer. Le musée retrace le vol, son crash, l’histoire de leur survie et de leur quête désespérée pour communiquer avec les secours. Il concentre aussi des pièces de l’avion et des objets fabriqués par les survivants pour faire face aux difficiles conditions météorologiques. Une visite intéressante qui montre ce dont l’homme peut être capable pour survivre.
Le carnaval de Montevideo
Il parait que tout le mois de février avant la période de carnaval la ville vit à un rythme frénétique. Nous concernant on est arrivé 3 jours trop tard… On ne pourra donc rien en dire !

Où dormir, Où manger ?
Pas de recommandations particulières. On a fait la cuisine pour réaliser quelques économies. La guesthouse El Secreto Casa Art Hostal, en plein centre historique, était très originale. Il s’agissait d’un appart aux très hauts plafonds aménagé en hôtel avec une déco très atypique. Par contre, il y avait pleins de moustiques et pas de fenêtres dans les chambres.
Après cette courte escale, nous repartons en bus pour le Nord de l’Argentine, et ses missions jésuites. L’occasion de traverser une bonne moitié de l’Uruguay… Et la route nous a semblé interminable ! Il n’y a rien a y voir. Des champs, des vaches, c’est plat ! Pour ceux à qui ça parle, c’était un peu la route en Hochfelden et Wilwisheim mais agrémentée de quelques palmiers…

Beaucoup de touristes viennent aussi en Uruguay pour les plages du nord-est du pays. On ne les a pas vu mais en photo, ce ne sont pas des plages d’eau turquoise… L’autre intérêt de venir ici est de séjourner dans une authentique estancia gaucho. Malgré la grande sympathie des gens et les bons churrascos, on ne choisirait pas forcément l’Uruguay pour une destination touristique à part entière. Mais c’est facilement combinable avec le nord-est argentin et on y croise peu de touristes.
Prochaine destination : les missions jésuites en Argentine et au Paraguay
Une réflexion sur “Un jour à Montevideo, capitale de l’Uruguay”