LA région viticole du pays ! 75% de la production nationale est effectuée dans la province ! Et quoi de mieux que de partager ce moment avec Michel et Sylvie, les parents de Flavien, qui s’y connaissent plus que nous dans ce domaine ! C’est un peu pour partager ces moments d’échange et de convivialité qu’on s’était donné RDV dans cette partie de l’Argentine ! Alors les vins argentins valent-ils nos bons français ?
Mendoza
Mendoza est une ville verte et ombragée ce qui est agréable vu la chaleur estivale. On peut se promener à toute heure de la journée sans trop souffrir. On ne vient pas ici pour l’architecture, tout ou presque a été détruit par le séisme de 1861. Peu de vestiges coloniaux donc. Les plazas Independencia et San Martin sont les plus agréables. Quelques bâtiments intéressants autour de cette dernière, notamment el Banco Hipotecario dont l’intérieur vaut le coup d’œil. Mais passons à l’activité principale du secteur… La découverte des vignobles et surtout… la dégustation !
Les principaux secteurs viticoles
Il y en a trois à proximité de Mendoza: Maipú, Luján de Cuyo et valle de Uco.
Maipú
C’est une ville limitrophe de Mendoza, secteur viticole le plus proche de la ville et donc le plus accessible. Mais c’est aussi le moins sympathique. On est ici plus dans une banlieue que dans des vignobles. Il existe des locations de vélo mais il y a pas mal de voitures qui circulent. L’avantage c’est qu’ici, pas besoin de réserver les visites à l’avance. Nous avons visité la bodega Lopez (accessible à pied depuis la gare). Les explications et le tour sont bien faits. Les vins, eux ne sont pas les meilleurs.

Plusieurs autres bodegas, plus éloignées, sont visitables dans le secteur mais il faut dire qu’on ne l’a pas vraiment apprécié et que nous avions réservé un tour viticole bien plus sympa le lendemain donc concernant les vins, nous nous sommes arrêtés là. En revanche, nous avons visité la olivicola Maguay. Cette plantation d’oliviers fabrique ses propres spécialités, dont de l’huile, de la tapenade et des olives en bocaux. Bien sûr différentes variétés sont proposées et, outre la visite des installations avec explication des procédés, la dégustation est comprise dans l’entrée. On a bien aimé.
Comment rejoindre Maipú en transport en commun ?
Il existe des bus qui relient le centre-ville à Maipu mais c’est assez long. Il y a tellement de lignes qu’on te conseille de demander à l’office du tourisme (à l’intersection des rues San Martin et Garibaldi) laquelle est la plus proche de ton logement. Tant que t’y es, traverse la rue pour aller acheter ta carte de transport dans le magasin à banderole rouge face à l’agence de tourisme. Elle te sera indispensable pour utiliser le tram ou les bus de la ville. Pense à la recharger d’un montant suffisant pour éviter de courir après les magasins de recharge, il y en a plein dans Mendoza mais beaucoup moins à Maipu ! Sache que chaque trajet coûte 11$Ar et qu’une carte suffit pour 4 personnes.
Le plus simple et le plus rapide, c’est de prendre le tramway (il y a un arrêt à 3 cuadras à l’ouest de la plaza Indepedencia, Belgrano) et de descendre à l’arrêt Gutiérrez. En sortant de la gare tu auras le choix entre la location de vélo, la marche ou le bus (calle Ozamis).
Luján de Cuyo et valle de Uco
Ces deux autres secteurs sont respectivement à 20 et 90 km au sud de Mendoza. Et là le spectacle est tout autre ! Bien sûr, rien à voir avec les châteaux bordelais, les plus anciennes bodega datent du XIXe s. Mais les paysages sont somptueux. Imagine des vignobles avec en arrière fond la Cordillère des Andes. Si, comme nous, tu viens en été, ne t’attends pas à voir les sommets enneigés. Mais c’est magnifique ! Même si la météo nuageuse à notre passage ne nous a malheureusement pas permis d’en apprécier toute la beauté.
Comment y aller ?
On a suivi les conseils du routard qui nous suggérait, pour une fois, de passer par une excursion organisée. C’est en effet la solution la plus simple car la plupart des bodegas sont visitables uniquement sur réservation et les indications routières manquent franchement. Nous avons donc réservé le bus Vitivinícola qui propose différentes excursions (en demi-journée ou journée complète) en fonction des jours…et des budgets. Le principe est quasiment le même, de 3 à 6 visites (payantes en suppléments, tarifs sur le site) dans la journée avec systématiquement dégustation d’environ 4 verres pleins dans chacune… de quoi finir la journée bien joyeux et d’être content de ne rentrer ni en voiture, ni en vélo ! Le repas, à notre charge, sera pris dans l’une des bodegas.
Nous avons favorisé le site de Luján à celui d’Uco pour sa proximité avec la ville, son prix et pour le nombre de sites visités. Les bodegas sur fond de Cordillère sont observables sur les deux secteurs d’où notre choix. Néanmoins, les cépages d’Uco sont situés à une altitude supérieure ce qui confère un goût particulier au vin, paraît-il. Ceci expliquerait le succès de ce secteur. À toi de voir !

Nous avons donc pris le tour camino del vino Luján Sur avec un stop dans la bodega Ruca Malen (vins et explications moyens), Cruzat (spécialisée dans les pétillants, un des trois testé nous a plu) avant de nous exploser merveilleusement bien la panse chez Renacer (menu 3 services avec accord mets/vins à 920$Ar, 2 très bons vins sur trois) et de finir comme on a pu chez Norton dont les vins étaient les meilleurs. Pour la petite histoire, les propriétaires de Norton sont la famille Swarovski qui est tombée amoureuse du domaine et qui l’a racheté en 1989, superbe année

Le savais-tu ?
Les principaux cépages rouges de la région sont le malbec (équivalent au Cahors) et le cabernet-sauvignon (Bordeaux).
Les principaux cépages blancs sont le chardonnay et le sauvignon.
Ces pieds de vigne ont été apportés par les conquistadors espagnols. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ce sont des pieds français qui sont à leur tour importés dans la région et les régions avoisinantes, notamment au Chili. Grâce aux sols fertiles, la production croît fortement. Mais à la fin du XIXème siècle, le phylloxéra ravage les vignes françaises, européennes et mondiales… au point que l’avenir viticole est menacé. Mais curieusement les vignes chiliennes et argentines sont immunisées. Des greffes sont exécutées dans toute l’Europe pour sauver nos vignes !

Nous avons tellement bien abusé de cette journée que nous sommes rentrés repus et que nous nous sommes couchés tous les quatre sans manger le soir (à part les olives qu’on avait ramenés la veille).

Alors, le vin argentin vaut-il notre bon vieux vin français ? Ils ont de tout, de la piquette au « bordeaux », du blanc sec aux vendanges tardives… Mais, sans être chauvin, on est loin de la qualité française!
Où manger à Mendoza ?
Bröd : Excellente boulangerie qui fait du pain, des croissants, d’autres viennoiseries et d’excellents sandwichs à prix défiant toute concurrence, la qualité en plus. Menu déjeuner ou brunch intéressants. Café et boissons à prix doux. Le tout avec un petit patio fleuri et ombragé. Un vrai coup de cœur !
Siete cocinas : restaurant chic et pas donné mais la viande y est bonne. Vu les portions, on peut facilement partager 1 plat pour 2.
Sache que presque chaque bodega a son restaurant gastronomique. On y mange vraiment bien mais le menu n’est pas donné.
Où dormir ?
Edificio Millenium : Airbnb est une excellente option pour cette ville. Nous avons trouvé un logement propre pour 4, dans une résidence huppée avec piscine pour 2600$Ar la nuit pour 4 personnes.
Une réflexion sur “Mendoza, à la découverte des vignobles argentins”