Située dans les environs de Cusco, cette vallée était le grenier des Incas. C’est ici qu’ils cultivaient l’ensemble des plantes qui servaient à leur alimentation. D’innombrables terrasses ont donc été construites à flan de montagne, au plus proche des cités, pour y cultiver maïs, quinoa, pommes de terre…
Mais pourquoi diable construire des villes aussi hautes (je ne vous parle même pas de la hauteur de leurs escaliers quand on sait qu’ils étaient plus petits que nous) et s’embêter à construire des terrasses, avec les problèmes d’irrigation, quand au fond de la vallée coule le rio Urubamba et des terres fertiles ? Il faut se remettre dans la cosmovision andine et se rappeler qu’il était important pour eux d’habiter au plus proche de leurs dieux… ça et le fait que les Péruviens et le sens pratique ça fait 2 !
Vous l’aurez compris, nous sommes donc partis à l’assaut des vieilles pierres !
Pisac
Localisée à 32km au nord de Cusco, on y vient pour son site archéologique inca et son marché coloré.

Comment y aller : Depuis Cusco, prendre un colectivo dans l’Avenida Tullumayu entre l’Avenida del Sol et Avenida Garcilaso de la Vega. Compter 2,5 NS et 40 min de trajet. Le combi vous lâchera juste après le pont à l’entrée de Pisac. De là il vous faudra prendre un taxi (25 NS après négociations) ou marcher 3h (ça grimpe sec) pour atteindre les ruines à 7,5 km de la ville nouvelle. Entrée comprise dans le boleto turistico general.
Nous avons rencontré un couple de français en arrivant, avec qui nous avons partagé les services d’un guide (70NS l’heure) qui ne nous a pas franchement appris grand chose si on enlève les généralités sur la cosmovision andine et la culture Inca. Si tu as fait d’autres sites et que ces éléments ne sont pas nouveau pour toi, tu peux te passer de cette visite guidée, elle ne t’apportera rien de plus.
Nous voilà donc à explorer les ruines, à 3250m d’altitude. La vue sur la vallée y est superbe. On commence par la visite des terrasses, puis sur le quartier de Kallaqasa d’où l’on observe les ruines des maisons, les bains et de nombreuses cavités dans la colline les surplombant. Ces cavités servaient à enterrer les morts.

On continue de grimper pour observer les ruines, puis nous décidons de redescendre à pied vers la ville nouvelle. Tu peux aussi revenir sur tes pas et rentrer en taxi mais tu louperas alors la moitié du site. Le tunnel du puma, l’Intiwatana (temple du soleil), le quartier des entrepôts valent le détour. En tout, la visite du site complet et descente vers la ville durent 3h.

Une fois arrivé en bas tu tomberas sur le marché coloré dont nous parlions en introduction. Quelques restaurants un peu chers à proximité pour se rassasier. Les petits budgets prendront des empanadas avant de récupérer le combi pour Cusco dans la rue principale.
Tambomachay, Pukapukara, Q’enqo
Sur le chemin du retour, nous passons à proximité de ces sites et demandons à nous faire déposer pour les visiter. Notre verdict : sites de peu d’intérêt, à réserver aux amoureux des vieilles pierres où à ceux qui n’ont que ça à faire. Tambomachay n’a qu’une façade, Pukapukara est une toute petite forteresse militaire en ruine. Q’enqo (labyrinthe en Quechua) présente la particularité de ne pas avoir été construit par transformation de la roche (taille de pierre, mortier…) mais par l’utilisation du monolithe présent et de ses failles. Bref, tu ne perds pas grand chose à passer ton chemin.
Saqsaywaman
Le dernier site visité lors de notre retour sur Cusco, le plus impressionnant des 3 précédents et le seul à nos yeux qui mérite réellement le détour. Il s’agit d’un sanctuaire dressé sur la colline dominant Cusco. Trois murs superposés en zigzag, constitués de blocs de pierre impressionnants, pesant jusqu’à 12t et magnifiquement bien taillés. Tout s’emboite à la perfection. Du grand art Inca. Quand on sait qu’ils ignoraient la roue, l’acheminement de tels blocs laisse à réfléchir.
Les théories abondent sur le sujet et il semblerait qu’ils utilisaient des rondins de bois (à la manière des egyptiens) cirés à la graisse et que de nombreux hommes tiraient et poussaient ces blocs grâce à des cordes faites en peau de lama… Un travail titanesque! A la hauteur de la tête du Puma de la ville de Cuzco. Après la visite du site tu peux redescendre à Cusco empruntant le petit chemin située entre la croix et la forteresse. Petite balade que nous avons bien apprécié.
Ollantaytambo
Comment y arriver : si tu pars depuis Pisac, tu pourras prendre un colectivo dans la rue principale qui te fera passer par Urubamba. Si tu pars depuis Cusco, les colectivos se trouvent à l’intersection de la calle Pavitos et de l’Avenida Grau. Compter 10S et 1h30 de trajet.
Pour ceux qui ne feront pas de trek du chemin de l’inca ou du Salkantay, ce village sera un point de passage obligatoire sur la route du Machu Picchu. Et c’est tant mieux. Ce petit village situé à 97 km au nord ouest de Cusco est très agréable. C’est la seule ville qui a conservé son plan d’origine Inca alors ne manque pas de te balader dans les rues situées au nord de la Plaza pour en profiter.


Outre la ville, on vient aussi ici pour la forteresse Inca, construite à flan de montagne. D’origine pré-Inca, à vocation religieuse et résidentielle, le site a été transformé par Manco Inca en forteresse militaire pour lutter contre les espagnols. Quand tu monteras le très raide escalier, pense que les conquistadores ont tenté de le faire sous une pluie de flèche et de roche. Il leur a fallu battre en retraite avant de revenir avec des renforts. Une fois en hauts des terrasses, tu pourras admirer, encore une fois, l’architecture parfaite des Incas sur le lieu des Diez Hornacinas.
Là encore, on ne peut qu’être admiratif devant la perfection du travail effectué sur des blocs de pierre aussi immenses (transportés depuis la carrière, à 6km sur le versant opposé). La vue sur la vallé est grandiose. Une fois arrivée au sommet de la forteresse, tu constateras qu’un sentier mène au sommet de la colline. Le trajet dure une trentaine de minutes et grimpe sec (pour changer). Une fois arrivé tu trouveras une ruine de peu d’intérêt et la vue sur la vallée n’est guère mieux que celle depuis le sommet de la forteresse. Vois si tu es motivé ou si tu préfères garder tes forces pour le trek ou l’ascension du Machu Picchu! Enfin on longe la montagne avant de redescendre dans la vallée via les entrepôts. Une belle visite en somme !

Si jamais tu restes dormir ou que tu as le temps, il est possible de monter aux ruines de Pinkuylluna, sur la montagne opposée à la forteresse. La vue sur le village et le site précédent doit être sympathique !
Moray et las Salineras
Sur le chemin retour Ollantaytambo – Cuzco nous nous faisons déposer à l’intersection qui mène au village de Moras. De là, nous prenons un taxi (60 NS après négociations) pour nous conduire à Moray puis aux Salineras.
Moray est un ensemble de trois terrasses concentriques, creusées dans de petits cirques naturels, où les Incas effectuaient des recherches agronomiques. La forme de ses terrasses permettaient en effet de créer plusieurs types de climats et donc de faire pousser différentes plantes. Il parait même qu’ils arrivaient à faire pousser des produits tropicaux en hiver ! Plusieurs sentiers permettent de randonner autour des terrasses (de 40 minutes à 2h). Mais personnellement nous sommes restés sur le sentier en hauteur, d’où la vue était la plus sympathique, et d’où l’on pouvait rejoindre les points de vue sur les trois terrasses.
Las Salineras
Nous reprenons le taxi et après quelques kilomètres en rase campagne et un droit d’entrée de 10 NS, nous arrivons au site. Des milliers de salines en terrasses sur le flanc de la montagne.
Elles ne sont pas aussi blanches qu’elles peuvent l’être car il a plu la veille mais le spectacle est unique. Un petit rio chaud et salé (trempe ton doigt et goûte-le tu vas être surpris) sort de la montagne et distribue son eau dans les différentes terrasses. Une fois celles-ci remplies, une pierre, un plastique ou un chiffon fait office de robinet de fermeture. L’évaporation fera le reste. Il semble que chaque famille possède sa ou ses terrasses et en assure l’exploitation. Nous avons croisé une locale qui nous a expliqué que certaines terrasses produisaient du sel de cuisine, d’autres du sel pour le traitement du cuir. On la voit ramasser le sel dans ses corbeilles en osier et le déposer plus loin pour compléter son séchage. Flavien passant à proximité lui prend une de ses corbeilles et lui file un coup de main. Elle fait pas loin de 10 kg et cette dame fait ça 11h par jour ! Son fils de 9 ans l’aide, ça fait réfléchir !
Nous reprenons le taxi qui nous dépose à la même intersection qu’au départ. De là nous reprenons un bus pour Cusco.
merci de nous faire revivre notre voyage. Les lieux sont toujours aussi magiques
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Salut Flavien et Steph,
Je me demandais si vous aviez fait le sanctuaire animal de Cochahuasi (probablement pas, il serait dans l’article!).
Si vous deviez le faire, comment vous l’auriez intégré à l’horaire? Nous pensons dormir une nuit à Pisac, et une nuit à Ollantaytambo, afin de simplifier les déplacements.
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Coucou,
Désolé du retard, j’imagine que c’est trop tard! Non nous ne l’avons pas visité. Ceci dit le bus Cusco-Pisac passe devant donc tu peux facilement te faire déposer sur la route et prendre le prochain bus pour poursuivre ton itinéraire…
Bonne continuation !
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