Hoi An, la ville des lanternes

Après nos deux jours de break à Mui Ne, retour dans le vif du sujet. En montant vers le nord, on a été contraint de s’arrêter 24h à Nha Trang, une autre station balnéaire qui n’a aucun intérêt. C’est une grosse ville à la construction frénétique qui sert de camp de base aux touristes russes pendant leur hiver glacial… On reprend un bus de nuit le jour d’après et on arrive au petit matin à Hoi An, une ville à l’héritage culturel important. Son architecture lui a valu d’être classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La ville, étendue au bord de la rivière, se parcourt à pied, surtout dans le centre historique. De nombreux touristes la renomment la ville des lanternes car Hoi An en a fait sa marque de fabrique. Impossible de les manquer le soir venu… et il faut dire que le charme opère malgré la foule !

Parcourir le centre historique de Hoi An

On retrouve les plus belles maisons anciennes dans les trois rues parallèles à la rivière : Tran Phu, Nguyen Thai Hoc et Bach Dang. Mais on a également découvert de joli bâtiments un peu plus loin. Ils sont plus difficiles à voir et à admirer car, comme souvent au Vietnam, la boutique d’en bas ne manque pas de rajouter ses néons lumineux et ses écriteaux immenses…

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Hoi An et ses lanternes

 

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Les bâtiments historiques de Hoi An

Admirer les édifices historiques

Après avoir laissé nos sacs à l’auberge, on part explorer la ville vers 6h30 du matin. A cette heure-là, seuls quelques locaux et des mariés profitent d’une belle lumière et de rues encore vides pour leurs photos. On découvre de très jolies maisons jaunes ponctuées de temples, de belles demeures en bois… On commence par se rendre au pont japonais. Ce pont, qui date de 1593, est le seul vestige de l’ancien quartier japonais dont la presque totalité est partie sous les flammes.

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Le pont japonais de Hoi An

Certains édifices historiques et autres pagodes sont payants. Il existe un coupon forfaitaire à 120 000 VND (6€) qu’on achète aux nombreux guichets disséminés dans la ville et qui permet de visiter 5 lieux. Malgré tout, certaines maisons ne sont pas incluses dedans et il faut payer une entrée à part.

Parmi les lieux inclus, on a vraiment bien aimé le temple Phuc Kien à l’architecture chinoise de 1757. De chaque côté de l’entrée se dressent deux griffons (ou dragons-lions), protecteurs des lieux. Le temple est très sympa à visiter. Bien sûr, il y en a plein d’autres comme Trieu Chau, Quan Cong, etc. Mais celui-ci a plus retenu notre attention.

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L’entrée du temple Phuc Kien, Hoi An

On a fait un petit tour au musée du Folklore. Les explications en anglais sont un peu sommaires mais on comprend malgré tout le mode de vie des peuples locaux. C’est surtout l’occasion de voir l’intérieur d’une belle maison traditionnelle.

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La maison traditionnelle qui héberge le musée du Folklore
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Des mamies avec leur panier traditionnel – elles ont posé volontairement sans me faire payer !

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Prendre le temps d’une pause-café

Impossible de ne pas céder à l’appel d’un des nombreux coffee-shops. La chaleur est ici aussi écrasante, alors pourquoi pas se laisser tenter par un Ca Phe Sua Da ? Je ne suis moi-même pas une grande adepte du café, principalement car je ne le supporte pas. (Le cœur qui bat plus fort et la tête qui tourne ? Dès qu’il est dosé, ça m’arrive presque systématiquement !) Cette spécialité vietnamienne est un café glacé servi avec du lait concentré. C’est vraiment excellent ! Tu le veux sans lait et chaud ? Il suffit de commander un Ca Phe. Sachant que Ca Phe vient du français café, sua signifie lait et da, froid.

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Pause café : Ca Phe Sua Da et Egg Coffee

Flavien y a goûté le egg coffee, un café dont le lait est remplacé par du jaune d’œufs émulsifié. Cela ressemble au final à un tiramisu liquide. C’est super bon mais ça cale !

Flâner dans les nombreuses boutiques d’artisanat

Dans le centre au moins, ces boutiques ne dénaturent pas la beauté des bâtiments historiques. J’adore rentrer dedans rien que pour voir l’architecture intérieure qui donne souvent sur une petite cour tout mignonne. Mais on peut aussi admirer l’artisanat local comme dans le Tram Agarwood Fine Arts Handicraft Workshop, juste à côté du pont japonais. Dans une vieille et belle maison, une hôtesse s’occupe de nous pour nous donner des informations sur le bois précieux d’agar protégé par loi (comme le bois de santal). Il sent vraiment très bon ! On voit même comment ils en font des bâtons d’encens. A l’étage, on trouve tous les produits dérivés : parfums, savons, objets sculptés… Notre hôtesse nous confie sans filtre qu’elle apprend le chinois mais que le français lui est inutile. Un peu surpris (vu la quantité de français qui visitent le Vietnam), on lui demande pourquoi ? « Parce que les chinois achètent toujours et je touche une commission. Les français, jamais ». Haha. Pragmatique! Effectivement, on ne dérogera pas à la règle. On trouvera d’autres jolies boutiques de céramiques, de tissus, de tailleurs et d’objets en tout genre…

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Les maisons du quartier français

Goûter la street food au (night) market

Au bout de la rue Nguyen Thai Hoc, on tombe sur le marché… On est en Asie, ça vit, il fait chaud, ça pue, ça racle les fonds de gorge, ça crache. On frôle les pots d’échappement des scooters qui se faufilent dans des endroits où nous-même peinons à nous frayer un passage… Mais on trouve aussi des étals de fruits tropicaux à faire rêver ! Bizarrement, dans les guesthouses, à part banane/pastèque/ananas, on n’a jamais l’occasion de manger les autres fruits comme le mangoustan, le ramboutan, le fruit du dragon… C’est le moment de les goûter !

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Le marché de Hoi An

Sur l’île de An Hoi, tous les soirs a lieu le night market. Beaucoup de street food et de vendeurs identiques : babioles de souvenirs, vêtements pas chers (mais avec la qualité qui va avec) et des lanternes ! On est passé un peu vite… Mais comme on ne voulait pas manger dans un resto, on a craqué pour une crêpe locale et un pancake de banana. C’est franchement pas mal !

Se promener la nuit pour voir les lanternes éclairées

Comme dit plus haut, Hoi An a fait des lanternes sa marque de fabrique. Et c’est de nuit qu’on peut s’imprégner de cette ambiance tamisée et romantique. Oui, ça c’est en théorie. Car nous avons eu la (mal)chance de tomber sur un week-end de pont vietnamien. Tous le pays avait 5 jours de vacances à ce moment-là. Exactement en même temps, les japonais se sont retrouvés avec presque une semaine de vacances cadeau avec l’investiture de leur nouvel empereur Nahurito. On avait donc l’impression que tout le Japon et le Vietnam s’étaient retrouvés à Hoi An. Rien de vraiment calme et romantique car les asiatiques en vacances ont cette habilité particulière à réussir à te gâcher tout moment de tranquillité…

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Un stand de lanternes au night market
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Hoi An, ses lanternes et ses rues bondées

En temps normal, ce doit être beaucoup plus apaisant. En plus, sur la rivière Thu Bon, de nombreux badauds lâchent des mini-lanternes avec bougie qui donnent une atmosphère très agréable. Bon par contre, niveau écologie, on repassera.

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La rivière Thu Bon de nuit

Dans les environs de Hoi An

La ville peut se visiter en un jour. Mais les activités aux alentours ne manquent pas : balades en barque, à vélo, plages… On a passé notre tour pour la bicyclette car le thermomètre était toujours au max et mon entorse m’obligeait à garder l’attelle… Quant aux plages, même si certains ventent leurs mérites, il ne faut pas oublier que de manière générale, elles ne sont pas belles et pas très propres. Donc oui, ici elles sont correctes mais on part de loin…

On a préféré passer une journée culturelle en visitant le site Cham de My Son.

Le site Cham de My Son

A 50 km à l’ouest de Hoi An, c’est le site archéologique le plus important du royaume du Champa et de la civilisation cham. Il s’agit d’un lieu saint créé par un empereur au IVème siècle, devenu ensuite centre religieux, politique puis capitale du royaume Champa.

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Sanctuaire de My Son

Les différentes guerres et surtout les bombardements américains ont malheureusement détruit environ la moitié des 78 édifices originaux. Mais ceux qui subsistent dégagent un charme particulier surtout grâce à l’environnement du site, situé dans une cuvette entouré de collines.

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Un spectacle de danse cham (inclus) a lieu dans l’enceinte du site.

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Spectacle de danse cham

Comment y aller ?

Presque impossible d’y aller par soi-même si on ne loue pas de moto. Les transports en commun au Vietnam sont quasi inexistant (ou très compliqués), du coup on est obligé de prendre un tour avec agence.

Y aller matin ou après-midi ?

Initialement, on avait réservé avec notre guesthouse pour y aller le matin. Le mini-van nous récupère à l’heure comme prévu… C’est ensuite que ça se gâte. Ah toi aussi tu croyais que c’était parti pour la route ? Qu’il allait nous conduire directement au site ? Grave erreur. Non, il nous dépose sur l’île de An Hoi où pleeeeein d’autres touristes attendent déjà. Mmmmh, ça sent mauvais. On nous fait sortir du van. Wait here. Une guide qui parle assez bien anglais se présente et certains touristes sont sélectionnés pour partir avec elle dans un joli petit van d’aspect propre et entretenu. Tous les autres (une bonne trentaine alors qu’on nous a vendu un tour en petit groupe) attendent là… 5, 10, 15, 30 minutes… le chauffeur de van devient soudain le guide du jour car very busy day today nous explique-t-il, not enough guides…. Aaaah bon ? On nous fait nous assoir dans une gargote… Je la sens très très mal. Non seulement, le guide me semble d’une incompétence évidente à l’accent viet beaucoup trop fort mais en plus, on va y arriver à quelle heure ? Vu toutes les autres mauvaises expériences déjà vécues, je flaire qu’il faut qu’on se barre d’ici. Par chance, on n’avait encore rien avancé ni à l’agence, ni à la guesthouse. On explique au chauffeur/guide qu’il est déjà trop tard pour nous et qu’on a prévu autre chose l’après-midi (ben oui quoi, le planning de tourdumondistes est surchargé, c’est bien connu). De retour à la guesthouse, on réserve un autre tour pour l’après-midi même. Plus cher, mais avec un petit groupe très sympathique et un guide un peu plus compétent (il avait tout de même un fort accent viet).

Au final, la plupart des agences font débarquer les touristes le matin mais l’après-midi est beaucoup plus paisible. Vu l’environnement du site, il n’y fait pas aussi chaud que dans la ville et on a moins souffert de la chaleur. Il vaut mieux y aller l’après-midi pour éviter la foule. Dans tous les cas, mets-y quelques dongs de plus pour profiter d’un guide en petit comité.


Où dormir à Hoi An ?

Vang Anh Guesthouse : à 3 minutes du centre historique, la proprio est d’une grande gentillesse (elle nous a même couru après pour nous rendre de la monnaie car elle s’était trompée sur le prix du bus… fait assez rare au Vietnam pour le signaler…c’est dire !), petit dej inclus (au petit-dej salé, te mettre, tu devras), la chambre est correcte même si la sdb pourrait être retapée.

Où manger à Hoi An ?

Street food : si tu as l’esprit aventureux, tente le street food, c’est souvent tout aussi bon que dans certains restos et bien moins cher.

MIX restaurant : un très bon resto grec ! On avait envie de changer un peu… J’ai pu placer tout mon vocabulaire grec qui tient en 10 mots

Bich Cafe : petite gargote de rue juste à côté de la guesthouse Vang Anh, leurs banh mi (sandwichs avec du pain style baguette) étaient bons et pas chers !

Pour un bon café : il y a pléthore de bons cafés ! Voici celui où on est allés : Hoi An Roastery, la cadre est très joli, le café très bon. Plusieurs enseignes dans le centre.


3 réflexions sur “Hoi An, la ville des lanternes

  1. Hoi An a une bizarre attraction. La ville a une charme que l’on ne peut pas exprimer en quelques mots. Et les lenternes dans les rues deviennet un symbole de la vieille ville de Hoi An. Hoi An est l’endroit que l’on doit passer beaucoup de temps à découvrir la vie des habitants. Hoi An est le coup de coeur de beaucoup de monde. Personne ne peut nier la beauté de cette ville.

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